Cré'Acteurs and Co

Des fiches outils pour développer vos compétences

7 bénéfices à se faire accompagner pour créer une entreprise

Sophie MILLOT – Cré’Acteurs and Co
01/2023
Atteindre son but
Sommaire

“Seul on va plus vite.
Ensemble, on va plus loin !”

Dans cette fiche, nous nous efforcerons d’explorer 3 questions à vous poser pour développer vos compétences à entreprendre :

  • Pourquoi se faire accompagner pour créer une entreprise ?
  • Pour répondre à quels besoins de développement des compétences ?
  • Quelles pistes pour déterminer un accompagnement adapté à vos besoins ?

Les études menées démontrent l’efficacité de l’accompagnement sur la pérennité des entreprises, de la naissance de l’idée à leurs 1ers pas. Entreprendre est toujours une “aventure” dont la réussite sera sécurisée en s’entourant de professionnels expérimentés dès l’amont du projet.

C’est pourquoi, nous tentons dans cet article de répondre à des questions que vous vous posez à l’heure de prendre le départ.

L'entrepreneur, chef d'orchestre pour imaginer et créer une activité

Un entrepreneur est une personne à l’origine de la création d’une activité, qu’il soit porteur d’un projet ou dirigeant. Il est prêt à prendre des risques pour développer l’idée ou le savoir-faire auquel il croit.

Dans sa définition la plus courante, l’entrepreneur a pour objectif de lancer une entreprise commerciale qui offre un produit ou un service, pour satisfaire un besoin ou un désir sur le marché, avec un but essentiel de performance économique.

Même si la viabilité économique demeure un enjeu essentiel, un « entrepreneur social » vise à créer de la valeur ajoutée durable non seulement pour la société, mais aussi pour l’environnement.

Ainsi, environ 50% des porteurs de projet souhaitent s’inscrire dans une démarche respectueuse de l’environnement et/ou une démarche sociale (économie sociale et solidaire, inclusion…).
Source Indice Entrepreneurial français 2021 – Bpifrance CRÉATION

L’entrepreneuriat concerne la création d’entreprise mais aussi la reprise d’entreprise ou d’activité déjà existante.

Dans la majorité des cas, un entrepreneur est une personne qui agit en toute indépendance pour imaginer, créer et gérer une activité en exploitant les opportunités du marché et de l’environnement du secteur d’activité. Il est responsable de ses actes et ne rend pas compte à une autorité hiérarchique.

Dans l’entrepreneuriat social, la gouvernance est souvent partagée de manière plus démocratique, par exemple dans le cas des associations ou des coopératives.

Le besoin d'être accompagné pas toujours perçu en amont

Devenir son propre patron, un rêve ?

C’est précisément cette liberté d’agir qui attire des salariés, étudiants ou demandeurs d’emploi vers l’entrepreneuriat, quels que soient leur âge, leur expérience, leurs diplômes, et de manière plus générale leurs compétences.

Pour les « intentionnistes », qui ne se sont pas encore lancés dans un projet, la marche est haute. Toutefois, ils n’évoquent pas directement un besoin d’accompagnement mais des freins qui indique des sujets préoccupants.

Motivations et freins des entrepreneurs intentionnistes

Un porteur de projet confronté à la palette de compétences à maîtriser

La majorité des entrepreneurs se lancent en solitaire.

Ainsi, les entreprises créées en 2021 l’ont été sous les formes suivantes (source : INSEE) :

  • Une micro-entreprise (64%)
  • Une entreprise individuelle (8%)
  • Une société (27%)

Or, un entrepreneur va devoir maîtriser toute une palette de savoir-faire dès la phase de conception de son projet :

  • Stratégie marketing et politique commerciale : analyser l’environnement de l’activité et étudier le marché (attentes/besoins des clients, concurrence, règlementation…), définir le positionnement, élaborer la stratégie commerciale (offre de produits/services, cibles, distribution, prix, relations client)…
  • Communication traditionnelle et digitale : choisir les canaux et moyens, établir le plan et le budget de communication…
  • Production : identifier partenaires et fournisseurs, lister les moyens et imaginer l’organisation…
  • Finances : établir un budget prévisionnel, formaliser le business plan du projet, organiser le financement de l’entreprise…
  • Juridique / social / fiscal : choisir la structure juridique de l’entreprise, le statut social du dirigeant, le régime fiscal de l’entreprise…
  • Démarches de création : identifier et organiser les formalités à accomplir et définir le plan d’action de lancement

A ces domaines d’expertise transverses, il faut ajouter la connaissance de l’activité et du métier ! On ne s’improvise pas plombier, boulanger, agriculteur, artiste, consultant…

Un entrepreneur « débutant » doit également développer et / ou acquérir la posture, les savoir-être qui lui permettront de progresser d’atteindre leurs objectifs de manière efficace.

Une étude Hiscox/IFOP souligne les perceptions des qualités jugées la plus importantes pour être un bon entrepreneur pour l’ensemble des français :

  • La détermination (citée par 41% des Français)
  • Le courage (29%)
  • La créativité (27%)
  • L’ambition (25%)
  • La confiance en soi (25%)

Les personnes travaillant déjà à leur compte s’avèrent plus nombreuses à citer comme des qualités indispensables :

  • Le courage (45%)
  • La passion (26%, contre 18% de l’ensemble des Français)
  • La discipline (28% contre 16%)

Une fois lancé, les bénéfices d'un accompagnement bien identifié

Devenu porteur d’un projet, et donc confronté à des questionnements précis, le futur entrepreneur témoigne alors de la nécessité d’un accompagnement.

Cette prise de conscience se manifeste dans les réponses à l’enquête par questionnaire de l’Indice entrepreneurial français réalisée sous l’égide de bpifrance (2021).

Motivations et freins des porteurs d'un projet d'entrepreneuriat

Le besoin d’accompagnement est ressenti globalement pour lancer son entreprise et garantir sa pérennité. Au cours de l’étape de conception du projet, il témoigne des craintes fondées par le questionnement qui s’est engagé.

Interpellés sur les bénéfices d’un parcours d’accompagnement, les porteurs de projet expriment clairement leurs besoins en termes de développement des compétences et de fonctionnement en collectif, notamment pour lutter contre la solitude du “coureur de fond”.

Perceptions des bénéfices d'un accompagnement à l'entrepreneuriat

Imaginer un modèle économique rentable et établir un prévisionnel financier

2/3 des entreprises sont encore « actives » 3 années après leur création (INSEE).

Actives ne veut pas dire rentables…

L’accompagnement influence positivement ce taux de pérennité.

Une idée de création innovante ne suffit pas à monter un business rentable. Par ailleurs, la pratique qui consiste à immatriculer son entreprise avant même d’avoir mis noir sur blanc les conditions de sa future rentabilité est pour le moins risquée.

Les micro-entreprises sont les plus touchées par le risque de défaillance à court terme. Ainsi, la modestie du projet (périmètre, financement…) ne dispense pas d’une réflexion amont qui sera largement sécurisée par un accompagnement approprié.

Des méthodes largement éprouvées existent pour sécuriser l’aventure entrepreneuriale… La formalisation du modèle économique et du business plan sont des incontournables. Mais pas si simple à modéliser ! L’expérience d’un conseiller en entrepreneuriat peut faciliter et crédibiliser cette étape amont à la création.

Faciliter l’obtention d’un financement

L’accompagnement dans ce domaine est primordial pour solliciter efficacement des financeurs.

  • Il porte sur l’identification des aides disponibles et leur pertinence par rapport au projet et à son porteur.
  • Il permet d’identifier les bonnes pratiques et les points de vigilance à toutes les étapes de préparation des démarches visant à l’obtention d’un financement.
  • Il contribue largement à formaliser un business plan clair et argumenté et un budget prévisionnel établi dans les règles de l’art, supports généralement sollicités par les financeurs.
    L’entrainement au pitch permet de développer sa force de conviction et d’éviter autant que possible les refus.

Identifier les démarches à réaliser pour créer son entreprise

C’est un sujet qui inquiète les porteurs de projet, même si ce n’est généralement pas une cause d’échec.

En effet, les démarches sont de plus en plus digitalisées, assorties d’une information accessible, détaillée et généralement claire. De multiples sites diffusent des conseils et fournissent des outils.

Toutefois, un accompagnement en la matière peut faire gagner du temps et rassurer les futurs entrepreneurs. Il peut permettre d’éviter des omissions ou des erreurs.

Développer une expertise métier

Certains entrepreneurs ont pour ambition de créer une activité dans un secteur et un métier sur lequel ils n’ont pas d’expérience. Le manque d’expérience du métier est l’un des facteurs d’échec soulignés dans les études de l’INSEE.

Cette appropriation en amont de la conception d’un projet est parfois sous-estimée. Ainsi, ce n’est pas parce que l’on détient une expérience en RH que l’on peut devenir coach, ou encore une expertise technique que l’on fera un bon formateur ou consultant.

Le sujet mérite une véritable réflexion sur les moyens de s’approprier une compréhension suffisante du métier via des syndicats de professionnels, des communautés, une immersion en entreprise, une formation sur le métier, etc. et bien sûr la lecture attentive des études et travaux sur l’environnement de l’activité.

Une 1ère étape peut consister à solliciter un conseiller en évolution professionnel (CEP), dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé proposé à toute personne souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle. Il permet d’établir un projet d’évolution professionnelle (reconversion, reprise ou création d’activité…). Il est accessible à tous, secteurs privés ou publics, salariés ou toute autre situation. La confidentialité est garantie.

Pour en savoir plus sur le rôle et le recours à un CEP : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32457

S’appuyer sur la force du collectif

La solitude du porteur de projet puis du dirigeant est largement soulignée par la littérature sur l’entrepreneuriat !

La perception des porteurs de projet traduit le besoin de travailler en collectif pour se donner le fameux “courage” souligné dans les études de bpifrance. Le fonctionnement en groupe, en promotion, encourage à maintenir l’effort pour avancer malgré les difficultés rencontrées, les déceptions ou les frustrations.

C’est l’occasion également d’intégrer un fonctionnement ultérieur en réseau, précieux pour le moral comme pour la résolution de problèmes. Les porteurs de projet sont sensibles à la créativité qui résulte des travaux en groupe pour confronter leurs idées, se challenger.

Apprendre par la pratique et se confronter à la réalité

Les porteurs de projet expriment également la nécessité d’acquérir les fondamentaux de l’entrepreneuriat en les appliquant à leur propre projet.

Les porteurs de projet soulignent le besoin de concevoir leur projet avec des méthodes actives qui permettent d’appliquer directement la théorie à leur projet. C’est une condition essentielle pour s’approprier une démarche, tester des méthodes et outils, identifier des ressources indispensables à l’avancement efficace du projet.

Même si la démarche de création d’entreprise est généralement présentée comme une succession d’étapes, la réalité est fort différente dans la majorité des cas. En fait, la démarche n’est pas séquentielle. Elle nécessite d’accepter les retours en arrière, les itérations successives pour gagner en pertinence.

Cette confrontation à la réalité est essentielle pour lutter contre les a priori et aider le porteur de projet à décider du maintien de son projet, de sa réorientation, voire de son abandon, en toute connaissance de causes.

Se donner le temps et les moyens nécessaires

Combien de temps avez-vous mis pour apprendre… à lire et à écrire, à faire du vélo, à conduire ? Des apports théoriques ont-ils été suffisants pour maîtriser ces activités ? L’accompagnement et/ou la formation dont vous avez bénéficié a-t-elle été simplement utile, ou indispensable ?

Les compétences entrepreneuriales s’acquièrent et se développent « à l’épreuve » de la réalité et dans la durée, du choix de son projet au développement de l’activité créée.

C’est pourquoi l’INSEE mesure la pérennité d’une entreprise à 3 ans et à 5 ans après son immatriculation.

La création d’entreprise ou de toute autre activité qui nécessite des moyens multiples, en particulier financiers (ex. association) n’est pas un sprint mais un marathon !

Ce temps long apparaît clairement dans le dispositif NACRE (Nouvel Accompagnement à la Création ou la Reprise d’Entreprise). National jusqu’en 2017, il relève désormais d’une compétence des régions.

Cet accompagnement inclut :

  • Une aide au montage du projet (phase 1)
  • Un appui à sa structuration financière et le plus souvent à une demande de prêt (phase 2)
  • Un suivi du créateur dans ses choix de gestion et de développement pendant les trois premières années d’existence de l’entreprise (phase 3).

Les accompagnements en phase 1 et 2 sont évaluées respectivement à 4 mois. Et la phase 3 permet un suivi jusqu’à 3 ans.

Des pistes pour déterminer comment se faire accompagner

La réponse à cette question nécessite un article que vous trouverez sur ce site.

N’hésitez pas dès maintenant à nous faire part de vos questions ou de votre expérience en la matière !

Découvrir sur le site de l’association Cré’Acteurs and Co :

Vous pouvez dès à présent approfondir sur Bpifrance Création :

En résumé

Le besoin, voire la nécessité de se faire accompagner apparaît comme une évidence dès la conception du projet, de l’immatriculation au développement de l’entreprise.

Il s’agit d’un accompagnement par des professionnels de l’entrepreneuriat, des experts du métier ou de domaines spécifiques (finances, juridique…), mais pas seulement.

L’accompagnement souhaité est également orienté vers l’appartenance à un collectif de “pairs”, créateurs également.

L’intégration à des réseaux est un besoin largement exprimé.

En pratique, il est pratiquement toujours possible d’obtenir un financement pour se former à l’entrepreneuriat. 

Alors, à quoi bon prendre le risque de se passer de soutien ?

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